Octobre - Francis Cabrel
Le vent fera craquer les branches
La brume viendra dans sa robe blanche
Y aura des feuilles partout
Couchées sur les cailloux
Octobre tiendra sa revanche
Le soleil sortira à peine
Nos corps se cacheront sous des bouts de laine
Perdue dans tes foulards
Tu croiseras le soir
Octobre endormi aux fontaines
Il y aura certainement,
Sur les tables en fer blanc
Quelques vases vides et qui traînent
Et des nuages pris aux antennes
Je t’offrirai des fleurs
Et des nappes en couleurs
Pour ne pas qu’Octobre nous prenne
On ira tout en haut des collines
Regarder tout ce qu’Octobre illumine
Mes mains sur tes cheveux
Des écharpes pour deux
Devant le monde qui s’incline
Certainement appuyés sur des bancs
Il y aura quelques hommes qui se souviennent
Et des nuages pris sur les antennes
Je t’offrirai des fleurs
Et des nappes en couleurs
Pour ne pas qu’Octobre nous prenne
Et sans doute on verra apparaître
Quelques dessins sur la buée des fenêtres
Vous, vous jouerez dehors
Comme les enfants du nord
Octobre restera peut-être.
Vous, vous jouerez dehors
Comme les enfants du nord
Octobre restera peut-être
1994 dans l’album Samedi soir sur la terre
Je suis Francis Cabrel, né en 1953 à Agen, dans le sud-ouest de la France, bercé par la musique dès mon jeune âge. C’est en écoutant Bob Dylan que j’ai eu la révélation : la guitare et les mots allaient devenir mes compagnons de route. Mes chansons, comme Je l’aime à mourir, La Corrida ou Octobre, parlent souvent d’amour, de nature, et de la vie de tous les jours, avec un brin de nostalgie. Mes racines occitanes me tiennent à cœur, et elles imprègnent mes mélodies et mes paroles. J’ai toujours préféré les lumières discrètes aux grands projecteurs, préférant composer à Astaffort, mon village, où j’ai aussi fondé les Rencontres d’Astaffort pour soutenir les jeunes auteurs-compositeurs. J’espère que mes chansons résonnent chez ceux qui, comme moi, trouvent leur bonheur dans la simplicité et la poésie des instants.