L’hymne au printemps - Félix Leclerc
Les blés sont mûrs et la terre est mouillée,
Les grands labours dorment sous la gelée.
L’oiseau si beau, hier, s’est envolé;
La porte est close sur le jardin fané…
Comme un vieux râteau oublié
Sous la neige je vais hiverner,
Photos d’enfants qui courent dans les champs
Seront mes seules joies pour passer le temps;
Mes cabanes d’oiseaux sont vidées,
Le vent pleure dans ma cheminée
Mais dans mon coeur je vais composer
L’hymne au printemps pour celle qui m’a quitté.
Quand mon amie viendra par la rivière,
Au mois de mai, après le dur hiver,
Je sortirai, bras nus, dans la lumière
Et lui dirai le salut de la terre…
Vois, les fleurs ont recommencé,
Dans l’étable crient les nouveaux-nés,
Viens voir la vieille barrière rouillée
Endimanchée de toiles d’araignée:
Les bourgeons sortent de la mort,
Papillons ont des manteaux d’or,
Près du ruisseau sont alignées les fées
Et les crapauds chantent la liberté (bis)
Enregistrée en 1951 elle figure sur l’album “Le p’tit bonheur”
Je suis Félix Leclerc, né en 1914 à La Tuque, au Québec, et la musique et la poésie ont toujours été mes grandes passions. Dans mon poème « L’hymne au printemps », je célèbre la magie de cette saison qui symbolise le renouveau et la joie de vivre. J’ai toujours été profondément inspiré par la beauté de la nature, et ce poème reflète mon amour pour les paysages québécois qui s’éveillent après l’hiver. Mon style mêle souvent des éléments de la chanson et de la poésie, car je crois que la musique peut amplifier les émotions. J’aime jouer avec les mots pour évoquer des sentiments de liberté et d’espoir, incitant chacun à profiter des plaisirs simples que le printemps apporte. À travers mes vers, j’espère toucher le cœur des lecteurs et les inviter à célébrer la vie et la beauté qui nous entoure, car chaque printemps est une nouvelle promesse d’émerveillement.