Dimanche de juin - François Coppée

Nul ne sait s’amuser que les petites gens,

Dont le repos plus rare a la gaîté plus franche.

Je m’en vais aujourd’hui ― c’est l’été, c’est dimanche ! ―

Laisser mes prétendus plaisirs intelligents.

 

Ma mignonne, les nids vibrent de joyeux chants ;

Dans le ciel enivré la lumière s’épanche.

Je veux, par les blés verts, suivre ta robe blanche,

Et cueillir avec toi de gros bouquets des champs.

 

Car, toi, tu sors du peuple, et jadis, pauvre fille,

Cachant sous tes gants frais des piqûres d’aiguille,

Tu connus la valeur des dimanches d’été.

 

A toi seule je dois quelques heures fleuries.

En route, et plantons là mes vaines rêveries.

Le bon soleil et toi, voilà la vérité !

 

publié en 1877 dans son recueil Le Livre de la poésie.

Portrait de françois coppéeJe suis François Coppée, né en 1842, et ma poésie cherche à capturer les petites choses de la vie avec une sincérité toute simple. Dans mon poème Dimanche de juin, je parle de l’été avec une douceur tranquille, comme une journée paresseuse, où le soleil brille et où le temps semble s’étirer. L’été, pour moi, est un moment où la nature se déploie dans sa simplicité, et où l’on trouve une sorte de paix intérieure dans l’observation des petits détails : la chaleur, les sons de la campagne, les rayons du soleil. À travers ce poème, je veux faire ressentir ce calme d’un dimanche d’été, cet instant suspendu où l’on se laisse aller à la contemplation. C’est un poème qui célèbre la beauté discrète de l’été, et qui nous rappelle que le bonheur réside souvent dans ces moments de tranquillité simple et pure.

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