Juillet - Georges Lafenestre
Les pâles amoureux cherchent les frais avrils,
Le lent vieillard s’attarde aux douceurs de l’automne ;
Juillet, lourd aux faucheurs, mois grave où le ciel tonne,
Mois des blés d’or, c’est toi qu’aiment les cœurs virils !
Car la terre, oubliant les rêves puérils
De sa virginité qu’un bruit de source étonne,
Ne connaît pas encor ce sanglot monotone
Que traîne, aux premiers froids, son veuvage en périls.
Majestueuse épouse aux vêtements superbes,
Elle offre à tous vivants le lait mûr de ses gerbes ;
C’est la nourrice active et rebelle au sommeil :
La nuit brève s’étoile en admirant sa gloire,
Et de son sein gonflé par l’amour du Soleil
S’exhale, en longs parfums, l’orgueil de la victoire !
1876
Je suis Georges Lafenestre, né en 1837, et ma poésie est marquée par un amour profond pour la nature et la beauté des saisons. Dans mon poème Juillet, j’évoque l’été dans sa chaleur et son éclat, une période où la nature semble atteindre son apogée. L’été, pour moi, est une saison de plénitude, de vigueur, où la terre respire pleinement sous les rayons du soleil. Ce poème capture cette essence de l’été, un temps de joie et d’abondance, mais aussi de calme, où l’on peut se perdre dans l’observation des détails simples de la vie. À travers Juillet, je tente de rendre hommage à cette saison de lumière et de vie, tout en transmettant une certaine sérénité, un retour à l’essentiel. C’est un poème qui invite à se laisser porter par l’instant, en pleine harmonie avec la nature environnante.