L’Été - Théodore de Banville
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Il brûle tout, hommes et choses,
Dans sa placide cruauté.
Il met le désir effronté
Sur les jeunes lèvres décloses ;
Il brille, le sauvage Été,
La poitrine pleine de roses.
Roi superbe, il plane irrité
Dans des splendeurs d’apothéoses
Sur les horizons grandioses ;
Fauve dans la blanche clarté,
Il brille, le sauvage Été.
1857 dans son recueil Les Cariatides
Je suis Théodore de Banville, né en 1823, et ma poésie est une célébration de la beauté de la langue et des sensations. Dans mon poème L’Été, j’évoque cette saison sous son aspect le plus rayonnant, avec une lumière éclatante et une chaleur qui se déploie partout autour de nous. L’été, pour moi, est un moment de splendeur, une période où la nature atteint son apogée et où l’on se laisse envahir par l’abondance des couleurs et des sons. J’aime décrire la lumière du soleil, les champs, les fleurs et tout ce qui fait de l’été une saison pleine de vie. Mon écriture dans ce poème est légère et musicale, comme un chant dédié à la beauté et à la chaleur qui nous entourent. L’Été est un hymne à la nature, une invitation à profiter de cette période où tout semble possible et où la vie s’épanouit pleinement.