Aube - Cécile Périn
Un invisible oiseau dans l’air pur a chanté.
Le ciel d’aube est d’un bleu suave et velouté.
C’est le premier oiseau qui s’éveille et qui chante.
Écoute ! les jardins sont frémissants d’attente.
Écoute ! un autre nid s’éveille, un autre nid,
Et c’est un pépiement éperdu qui jaillit.
Qui chanta le premier ? Nul ne sait. C’est l’aurore.
Comme un abricot mûr le ciel pâli se dore.
Qui chanta le premier ? Qu’importe ! On a chanté.
Et c’est un beau matin de l’immortel été.
1911 dans son recueil Variations du cœur pensif.
Je suis Cécile Périn, née en 1877, et ma poésie est une exploration de la beauté sensible du monde, où les émotions et la nature s’entrelacent. Dans Aube, j’évoque un matin d’été, cet instant où la lumière commence à caresser la terre, où l’air semble encore chargé de la douceur de la nuit. L’été, pour moi, est un moment de transition, où le calme se mêle à la promesse d’une journée nouvelle. Mon poème capture cette fraîcheur de l’aube, une sorte de renaissance qui suit l’obscurité de la nuit. Il ne s’agit pas seulement de l’arrivée du jour, mais d’un passage, d’un éveil intérieur qui résonne profondément. J’aime l’idée que, dans ces instants d’été, tout semble possible, suspendu dans une lumière douce et presque irréelle.