Les papillons - Gérard de Nerval
De toutes les belles choses
Qui vous manquent en hiver,
Qu’aimez-vous mieux ?
– Moi, les roses;
– Moi, l’aspect d’un beau pré vert;
– Moi, la moisson blondissante,
Chevelure des sillons;
– Moi, le rossignol qui chante;
– Et moi, les beaux papillons.
Le papillon, fleur sans tige
Qui voltige,
Que l’on cueille en un réseau;
Dans la nature infinie,
Harmonie
Entre la plante et l’oiseau.
1853 – dans le recueil Odelettes.
Je suis Gérard de Nerval, né en 1808, et ma poésie est une quête de sens, d’évasion et de beauté dans un monde souvent en décalage avec mes propres aspirations. Dans Les papillons, j’évoque l’été d’une manière légère et délicate, en parlant de ces créatures fragiles qui symbolisent la fugacité de la vie. L’été, pour moi, est une période de rêves et de contemplations, où la nature semble offrir ses plus beaux trésors. Dans ce poème, les papillons deviennent des métaphores de moments précieux et éphémères, des instants de bonheur que l’on cherche à saisir, mais qui s’envolent toujours trop vite. J’aime cette idée que, comme les papillons, les plus belles choses de la vie sont souvent les plus fragiles et les plus transitoires. Les papillons est un poème qui invite à apprécier ces moments fugaces et à les conserver dans la mémoire, comme un souffle léger.
