Dans l'interminable ennui de la plaine - Paul Verlaine
Dans l’interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la lune.
Comme les nuées
Flottent gris les chênes
Des forêts prochaines
Parmi les buées.
Le ciel est de cuivre
Sans lueur aucune.
On croirait voir vivre
Et mourir la Lune.
Corneille poussive
Et vous, les loups maigres,
Par ces bises aigres
Quoi donc vous arrive ?
Dans l’interminable
Ennui de la plaine
La neige incertaine
Luit comme du sable.
1874
Je suis Paul Verlaine, né en 1844, poète symboliste en quête de musicalité et d’harmonie dans chaque vers. Ma vie a été marquée par des passions tumultueuses, notamment avec Arthur Rimbaud, qui ont nourri mes écrits de désespoir et de beauté. Dans Dans l’interminable ennui de la plaine, j’évoque l’hiver avec sa plaine déserte et grise, une image de solitude et de mélancolie profonde qui résonne avec mes propres tourments. Ma poésie, délicate et évocatrice, reflète un besoin de douceur et de sérénité, un refuge pour apaiser les échos de mes émotions chaotiques.