Je préfère sans doute… - Arthur Rimbaud
Je préfère sans doute, au printemps, la guinguette
Où des marronniers nains bourgeonne la baguette,
Vers la prairie étroite et communale, au mois
De mai. Des jeunes chiens rabroués bien des fois
Viennent près des Buveurs triturer des jacinthes
De plate-bande. Et c’est, jusqu’aux soirs d’hyacinthe,
Sur la table d’ardoise où, l’an dix-sept cent vingt
Un diacre grava son sobriquet latin
Maigre comme une prose à des vitraux d’église
La toux des flacons noirs qui jamais ne les grise.
François Coppée.
A.R.
Rédigé en 1871 et fait partie de l’Album zutique – Publié en 1908
Je suis Arthur Rimbaud, né en 1854 à Charleville, et la poésie a toujours été ma façon de transgresser les normes et d’explorer de nouvelles émotions. Dans mon poème « Je préfère sans doute… », je joue avec les thèmes du printemps et de la jeunesse, tout en exprimant une certaine ambivalence face à la beauté et à l’éphémère. J’ai toujours eu un esprit libre, et mes mots cherchent à capturer cette quête de vérité et d’expérience, mêlant sensations et réflexions. Mon style, souvent audacieux et innovant, a marqué une rupture avec les conventions poétiques de mon temps. À travers mes vers, j’espère inspirer les lecteurs à ressentir intensément le monde qui les entoure, à apprécier la beauté fugace de la vie et à embrasser la liberté de penser et de créer. Chaque poème est pour moi une exploration, une invitation à voir au-delà des apparences et à s’éveiller à la magie de l’existence.