L'hirondelle au printemps - Victor Hugo
L’hirondelle au printemps cherche les vieilles tours,
Débris où n’est plus l’homme, où la vie est toujours ;
La fauvette en avril cherche, ô ma bien-aimée,
La forêt sombre et fraîche et l’épaisse ramée,
La mousse, et, dans les noeuds des branches, les doux toits
Qu’en se superposant font les feuilles des bois.
Ainsi fait l’oiseau. Nous, nous cherchons, dans la ville,
Le coin désert, l’abri solitaire et tranquille.
Le seuil qui n’a pas d’yeux obliques et méchants,
La rue où les volets sont fermés ; dans les champs,
Nous cherchons le sentier du pâtre et du poète ;
Dans les bois, la clairière inconnue et muette
Où le silence éteint les bruits lointains et sourds.
L’oiseau cache son nid, nous cachons nos amours.
Fontainebleau, juin 18…
1856 publié dans son recueil Les contemplations
Je suis Victor Hugo, né en 1802 à Besançon, et la poésie a toujours été une partie essentielle de ma vie. Dans mon poème « L’hirondelle au printemps », j’évoque avec tendresse le retour de cette petite migratrice qui annonce le renouveau et la beauté du printemps. J’ai toujours eu un profond respect pour la nature, et ce poème capte parfaitement l’émerveillement que je ressens face aux cycles de la vie. À travers mes vers, je cherche à exprimer des émotions universelles liées à l’amour, à la liberté et à la lutte pour la justice. Mon style, riche et lyrique, reflète cette passion pour les mots et les images évocatrices. J’espère que mes écrits continuent d’inspirer les lecteurs à ressentir la magie du printemps et à célébrer chaque instant de beauté dans la nature, car chaque hirondelle qui revient est une promesse de joie et de renouveau.