Tout l'été - Jean Aicard
— « Je suis la petite Cigale
Qu’un rayon de soleil régale
Et qui meurt quand elle a chanté
Tout l’été.
« Tout l’été j’ai redit ma chanson coutumière :
Mais la bise est venue : adieu l’azur vermeil !
Je fus l’âme des blés vibrant dans la lumière :
Je reverrai comme eux la gloire du soleil. »
— « Je suis le poète qui t’aime ;
Je veux qu’on dise, ô mon emblème :
Il fut Cigale : il a chanté
Tout l’été.
« Tout l’été d’une vie ardente et sans ténèbres,
Je veux chanter les fleurs, les blés, l’azur, l’amour,
Et quand viendront l’hiver et les souffles funèbres
Mourir dans un espoir de gloire et de retour ! »
1874 – publié dans le recueil Les Poèmes de Provence
Je suis Jean Aicard, né en 1848, et ma poésie est nourrie par l’amour de la Provence, de la nature et des émotions simples de la vie. Dans Tout l’été, j’évoque cette saison de chaleur, de lumière et de vie, où chaque instant semble plein de promesses. L’été, pour moi, est une période de calme et de beauté, où l’on peut se laisser porter par la nature et par les sensations. Dans ce poème, je cherche à décrire la plénitude de l’été, la lumière dorée qui baigne les paysages, mais aussi l’émotion qui naît de cette période où tout semble à son apogée. Tout l’été est une sorte de célébration de la nature dans sa splendeur estivale, une invitation à savourer chaque instant de cette saison pleine de vie. C’est un poème léger, empreint de douceur, qui nous rappelle la beauté simple mais profonde de l’été.